Cotations ajustements

 
 

Cotations ajustements

 

I/ Domaine d’application

 

Un ajustement concerne toujours deux pièces : le contenu et le contenant. Le cas le plus fréquemment rencontré est celui de l’arbre et de l’alésage (pièces cylindriques) mais on peut aussi rencontrer d’autres cas comme celui de la clavette dans ses rainures (pièces prismatiques).

 

II/ Familles d’ajustements

 

Trois cas d’ajustement peuvent ce présenter :

-l’ajustement avec jeu,

-l’ajustement avec serrage,

-l’ajustement incertain.

 

Jeu mini = Æ alésage mini – Æ arbre maxi.

Jeu maxi = Æ alésage maxi – Æ arbre mini.

 

III/ Comment inscrire ou caractérisé un ajustement ?

 

Exemples de dénomination d’ajustements :

Æ30 H7 g6, Æ45 H6 js5,…

 

1.    Cote nominale

Après le symbole Æ (pour les couples de pièces cylindriques) figure la cote ou dimension nominale. C’est une dimension commune aux deux pièces ajustées dont la valeur est proche de la dimension réelle désirée. La cote nominale est en générale choisie dans des séries de Renard afin de diminuer le nombre de valeur utilisées.

 

 

 

2.    Position de tolérance

a.  Nécessité d’une tolérance dimensionnelle

La fabrication en série de pièces de dimension exactes étant impossible, concepteur et fabricants sont amenés à tolérer que la dimension effectivement réalisée soit comprise dans un certain intervalle de tolérance (IT).

Remarque : La cote ou dimension nominale n’est pas forcement comprise entre les valeurs minimales et maximales qui bornent l’intervalle de tolérance.

Exemple : Soit à réaliser un alésage Æ30 D10 la cote effectivement réalisée devra être comprise entre 30,065 et 30,149. La dimension nominale est bien de 30 même si 30 n’est pas compris dans cette intervalle.

 

b.  Position de la tolérance

Il va de soit qu’il serait insuffisant d’indiquer au fabricant que l’on souhaite un ajustement avec jeu (le serrage ou le jeu en question pouvant être plus ou moins important, les solutions sont multiples). On exprime alors par un groupe de lettre « l’éloignement » de l’intervalle de tolérance de la cote nominale. C’est l’éloignement qui est appelé position de tolérance.

 

Dans la dénomination des ajustements (Æ30 H7g6) la première lettre (majuscule) donne la position de la tolérance de l’alésage, la suivante (minuscule) celle de l’arbre.

 

Que se soit pour l’arbre ou pour l’alésage, les lettres du début de l’alphabet correspond à moins de matière que pour la dimension nominale. Les lettre de la fin de l’alphabet correspondent à plus de matière que pour la dimension nominale.

La position charnière entre ces deux états est donnée par la lettre H et h.

-Pour les alésages H, la cote minimale correspond à la cote nominale,

-Pour les arbre h, la cote maximale correspond à la cote nominale.

 

Ainsi en jouant sur la position de la tolérance de l’arbre et de l’alésage on obtient exactement le type d’ajustement désiré.

 

3.    Qualité (exemple : Æ30 H7 g6)

Il faut encore indiquer la précision désirée, c’est-à-dire l’amplitude de l’intervalle de tolérance. Plus l’intervalle de tolérance est faible, plus la dispersion dimensionnelle autorisé entre les cotes fabriquées est faible. Si, par exemple, l’ajustement doit permettre un guidage précis, on ne pourra se satisfaire de couples de pièces qui présentent un jeu important. Il faudra donc que l’intervalle de tolérance soit faible sur chacun des éléments fabriqués afin que tous les couples de pièces satisfassent la précision de guidage requise.

Les lettres qui indiquent la position de tolérance, sont suivies d’un chiffre qui exprime l’amplitude du l’intervalle de tolérance c’est-à-dire la précision dimensionnelle exigée pour chacun des éléments. Ce chiffre exprime la qualité requise sur l’élément concerné ( arbre ou alésage). Il existe 18 qualités, mais les plus usuelles sont les qualités 5,6,7 et 8. Pour un diamètre donné plus le chiffre qui symbolise la qualité est grand plus l’intervalle de tolérance est grand. Pour une même qualité, l’intervalle de tolérance croît avec le diamètre.

 

IV/ Choix d’un ajustement

 

1.    Système de l’alésage normal

Afin de réduire le nombre des ajustements couramment employés et réduire ainsi les coûts de fabrication et de contrôle, on applique le principe de l’alésage normal chaque fois que cela est possible.

 

 

a.  Position des tolérances

-On fige la position de l’alésage à la position H (dimension minimale égale à la dimension nominale).

-On fait varier uniquement la position de la tolérance de l’arbre afin d’obtenir l’ajustement souhaité.

b.  Qualités

En général, on affecte à l’arbre la qualité directement inférieur à celle de l’alésage, l’IT est alors plus faible sur l’arbre que sur l’alésage ceci parce que l’alésage est plus difficile à usiner avec précision que l’arbre.

 

2.    Cas particuliers où on ne peut pas appliquer ce principe

Ce sont les cas ou un des éléments possède une dimension qui doit rester figée (pièces standards ou du commerce, normes particulières, pièces ajustées dans deux pièces différentes avec des ajustements différents (cas de la clavette par exemple).

Autres cas : coussinets, douilles à billes,…

 

3.    Choix de l’ajustement

Ce choix se fait toujours en fonction des conditions d’usinage. Il convient d’éviter tous excès de précision qui augmenterait le coût d’obtention.

 

 

Le 30/07/08 by Xababaaâ




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