Méthode
 
 

Méthode

 

Durant l'année, il est bon de vous entraîner progressivement à faire chez vous vos dissertations de philosophie dans les conditions d'examen, c'est-à-dire en 4 heures et sans documents.

 

Choisir un sujet le jour de l'examen

 

Le jour de l'examen, ce qui ne sera pas nécessairement le cas pour vos devoirs de philosophie à faire durant l'année, il vous sera proposé trois sujets : deux questions et un texte à expliquer. Comment choisir? Pas de précipitation  : ne choisissez pas trop vite un sujet parce qu'il paraît d'emblée passionnant ou parce qu'il ressemble à un problème que vous connaissez... Donnez-vous un quart d'heure (guère plus) pour examiner les trois sujets et choisir. Examinez même un sujet difficile à première vue, qui peut être clair, à la réflexion. Rejetez tout sujet dont le sens vous reste obscur : vous risqueriez d'être hors-sujet. Choisissez le sujet pour lequel vous vous sentez le mieux préparé même s'il n'est pas toujours le plus intéressant. Oubliez alors les deux autres sujets.

 

Organiser son temps

 

Il faut organiser votre temps de façon à pouvoir mener à bien votre travail de préparation, achever votre rédaction et enfin vous relire.

Le jour de l'examen, vous pouvez par exemple vous donner les limites suivantes:

-Choix du sujet : un quart d'heure,

-Préparation : une heure et demie,

-Rédaction : deux heures,

-Relecture : le quart d'heure final.

Ne terminez pas trop tôt sous prétexte que vous n'avez plus rien à dire. En quelques paragraphes bien pesés, vous pouvez nuancer et approfondir la réflexion antérieur et ainsi racheter bien des maladresses.

 

Faire une dissertation 

    La préparation

1.Notez au brouillon ce que vous découvrez pour ne pas l'oublier.

Quel est le sens précis du sujet? Question primordiale! Voyez ce qui distingue cette question de questions voisines et des questions que vous avez pu rencontrer en cours. Analysez tous les mots du sujet pour dégager leur différentes significations. Vous découvrez alors que le sujet contient des distincts, qu'il faudra examiner sans les mêler. Approfondissez chacune des perspectives ainsi distinguées en notant:

-des idées personnelles sur le problèmes,

-des références philosophiques utiles : Que penserai tel auteur de telle question? Dans quelle mesure et à quelles conditions est-elle juste? (Ce qui conduit à argumenter, à chercher d'autres réponses, positions,...)

-des exemples clairs.

2.Construire un plan d'ensemble à l'aide de tous ces éléments en les ordonnant et en ne retenant que ceux qui servent réellement l'examen des problèmes soulevés par le sujet. Ce plan, qui est en quelque sorte le squelette de votre dissertation, doit permettre à votre réflexion d'approfondir méthodiquement, en suivant une progression logique, la question posée par le sujet, pour arriver à une conclusion fondée en raison. C'est cela l'essentiel.

Il faut donc:

-Ordonner logiquement vos idées,

-Toujours argumenter (pas d'affirmations gratuites),

-Justifier par des transitions les mouvements de votre réflexion.

Vous veillerez à matérialiser cet ordre par l'usage correct des mots de liaison et des paragraphes.

 

Les types de plans possibles

 

S'il n'existe pas un plan universel valide pour tous les sujets, certains types de sujets peuvent appeler certains types de plans.

    a. Sujet portant sur la véracité d'une thèse (ex: Peut-on dire qu'une civilisation soit absolument supérieure à une autre? Réponse oui ou non)

1.thèse à réfuter; arguments,

2.réfutation des arguments, établissement de la thèse contraire; preuves complémentaires.

 

    b. Sujet portant sur l'établissement d'une thèse (ex: Peut-on dire que ce sont les hommes qui font l'histoire? Réponse oui et non; l'histoire fait l'homme et l'hommes fait l'histoire).

 

1.thèse;

2.antithèse;

3.synthèse.

 

    c. Sujet portant sur l'analyse d'une notion (ex: qu'est-ce qu'une évidence?)

 

1.analyse de la notion (définition);

2.problèmes posés par cette notion (existence, valeur).

 

    d. Sujet portant sur les rapports entre deux notions (ex: savoir est-ce croire?).

 

1.établissement de rapports entre les notions considérées;

2.dialectique de ces rapports;

3.contradiction des deux notions ou réduction de l'une à l'autre.

 

La rédaction

 

Lorsque vous avez dressé votre plan et vérifié qu'il est bien logique et cohérent, le mieux est de rédiger directement la plus grandes partie du travail. Si vous n'y parvenez pas, rédigez rapidement au brouillon, pendant la préparation, puis recopiez (et améliorez) ce premier essai.

 

L'introduction

Les plus courtes sont les meilleurs. Evitez les formules du genre : Depuis toujours, l'homme se demande si.... Partez d'un fait précis qui conduit à posez la question (que vous recopiez très exactement) et passez à la conclusion.

 

La conclusion

Inutile de tout résumer, de se répéter! Si votre position a été clairement exposée, le travail est donc terminé. Ajoutez si vous le voulez, une formule judicieuse qui ouvre sur d'autres perspectives, mais évitez les généralités ressassées.

 

Rappel des maladresses les plus graves, qui entraînent des mauvaises notes.

 

1.Etre hors-sujet, parce qu'on ne l'a pas compris ou parce qu'on lui en a substitué un autre.

2.Se contenter d'anecdotes au lieu d'analyser les problèmes et les concepts qu'ils impliquent.

3.Affirmer des opinions sans les fonder, sans les transformer en idées philosophiques par un effort méthodique pour les justifier, les critiquer, les nuancer, les approfondir.

 

 

Conseils généraux

 

Assurez-vous constamment de la cohérence de ce que vous écrivez. Il est absolument nécessaire que vos idées soient regroupées et enchaînées entre elle de manière logique. On ne saurait trop insister sur ce point : ce n’est pas d’un manque d’idées dont souffre la plupart des copies, mais de leur traitement souvent incohérent et désordonné.

Evitez les affirmations gratuites et les pétitions de principes, c’est-à-dire de poser pour vrai ce qu’il s’agit précisément de démontrer. Efforcez-vous donc de toujours justifier ce que vous avancez.

Gardez un ton mesuré dans vos jugements, aussi bien dans vos approbations que dans vos critiques. Ainsi, dispensez-vous des appréciations du genre : Freud, ce penseur génial….

Prenez garde aux banalités, aux lieux communs et aux stéréotypes.

N’hésitez pas à vous référer aux grands auteurs, qu’ils soient ou non philosophes : Baudelaire et Proust peuvent très bien côtoyer Spinoza et Kant. Faites appel à toute votre culture mais naturellement à bon escient, sans en faire un vain étalage. Prenez garde de ne renvoyer qu’à des auteurs ou des doctrines que vous connaissez bien : il est toujours préférable de se taire plutôt que de montrer son ignorance ou des connaissances confuses.

Empruntez des exemples au patrimoine de l’humanité, c’est-à-dire à l’histoire, à la littérature, à l’art, aux mythes,… (Mieux vaut parler des amours de Tristan et Yseult ou de Roméo et Juliette que des vôtres.) Rappelons qu’un exemple ne sert pas à prouvez une thèse mais à l’illustrer. En revanche, même isoler, il peut suffire à réfuter un argument.

Adoptez un style simple, clair et classique : être profond n’est pas obscur. L’usage souvent nécessaire du vocabulaire de la philosophie ne doit pas conduire à un jargon incompréhensible. En outre, ce vocabulaire doit être parfaitement maîtrisé pour être employé.

Soignez votre orthographe et, chose trop fréquemment négligée, votre ponctuation dont dépend souvent l’intelligence du texte. Veillez en particulier à écrire correctement les noms propres, notamment ceux des auteurs au programme (ex : Nietzsche)

 

 

 

 

By Xababaa® le 30/09/08




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